Retour à l'accueil

Apprentissage du dessin et de l'aquarelle

Aquarelle

Les mélanges de pigments

Les pigments de qualité ne sont disponibles qu'en nombre limité et ne couvrent pas toutes les nuances de couleur souhaitées. Par mélange de plusieurs pigments, en proportion convenables, on arrive à créer une infinité de couleurs intermédiaires. La prédiction précise de la couleur obtenue en fonction de la proportion de chacun des composants, est assez difficile et dépend de plusieurs paramètres caractéristiques du pigment. Il est très important pour le peintre de maitriser parfaitement les règles de combinaison de couleurs. Cette maîtrise s'obtient par l'expérimentation et la pratique permanente La modélisation géométrique permet de guider l'acquisition du savoir et reste ensuite un guide mnémonique utile. Sur cette figure, on a simplifié fortement les trajectoires de mélanges en les assimilant à des droites.

Mélanges de pigments sur la palette

On admet que le mélange de deux couleurs-pigments suit la règle de combinaison soustractive, cependant cette approximation est très approximative.

Melanges

Mélange de deux teintes pures

Il est facile de visualiser les propriétés du mélange de couleur sur le modèle en bicône. Les couleurs pures rouges (R), orange (O), jaune (J), vert (Ve), bleu (B), violet (Vi) se situent sur la périphérie du cercle de jonction entre les deux cônes. Au centre, se situe le gris moyen (G).

Le mélange de deux teintes pures quelconques, du rouge (R) et du jaune (J) par exemple, par un point M se déplaçant sur la courbe RJ en fonction de la proportion des deux composantes. Afin de simplifier le dessin, on a réprésenté, de manière un peu cavalière, ces courbes par des segments de droite. Plus la proportion de jaune est grande, plus le point M est proche de J. Le point M sur le segment RJ est éloigné de la périphérie, ce qui traduit que le mélange M n'est pas une couleur pure (saturée). Elle est plus proche du gris que les couleurs rouge (R) et jaune (J). Conclusion : par mélange de teintes pure, on obtient des couleurs toujours plus neutres (rabattues) que les composantes.

Le mélange de deux teintes proches, rouge (R) et orange (O), donne une couleur proche de la saturation. Conclusion : pour obtenir des couleurs vives, il est préférable de mélanger des couleurs proches de la couleur désirée.

Le mélange de deux couleurs complémentaires, rouge (R) et vert (Ve) par exemple, passe par le gris (G) qui par définition n'a pas de teinte. Conclusion : pour confectionner des gris ou des teintes très neutres, il est préférable de partir de couleurs complémentaires.

Le mélange de trois couleurs donne des tons plus rabattus que le mélange de deux couleurs

Les teintes pures qui permettent la gamme la plus large de tons réalisables sont le jaune, le rouge-magenta, le bleu-cyan. Ces teintes dites primaires ne sont pas synthétisables par d'autres teintes. Cette propriété n'apparait pas sous forme géométrique dans le modèle en bicône. Les teintes dites secondaires : vert, orange, violet sont synthétisables de manière très satisfaisante, mais pas au maximum de saturation. Pour obtenir une teinte au maximum de pureté il est toujours préférable d'utiliser un pigment simple plutôt qu'un mélange de pigments.

Mélanges par superposition

Dans ce mode de mélange, des couches transparentes superposées font office de filtres de transmission pour la lumière. avant que cette dernière n'atteigne une couche de réflexion profonde. Après la réflexion, la lumière traverse à nouveau, mais en sens inverse les diverses couches transparentes. Dans l'aquarelle, le papier, en principe blanc, joue le rôle de réflecteur de fond. Dans les glacis en peinture à l'huile, une couche de pigment opaque fait office de réflecteur de fond.

Mélanges par juxtaposition

« Pour peindre la peau d'une Vénus, donnez-moi n'importe quelle boue, pour peu que vous me laissiez choisir les couleurs avoisinantes » (attribué à Eugène Delacroix), Pourquoi un tableau même composé avec des couleurs vives peut apparaître gris et fade. Le pointillisme est l'ultime avatar du mélange par juxtaposition. Il n'y a sans doute pas plus pointilliste que l'écran de télévision ou d'ordinateur.